L’Outre-mer, de par ses intérêts stratégiques, exige une augmentation des besoins navals. La LPM 2019-2025 a déjà marqué un effort pour réduire les trous capacitaires. Il est cependant nécessaire d’aller au-delà, ne serait-ce que pour préserver nos propres intérêts et valoriser le potentiel de notre ZEE.
Les besoins navals pour l’Outre-mer : une ambition française !
Naval Requirements for Overseas Commitments—a French Ambition
By virtue of their strategic value, French overseas territories and the commitments that go with them need increased naval forces. The 2019-2025 military programming law acknowledges that effort is needed to reduce capability gaps, and yet we need to go further—if only to preserve our own interests and to make the most of the potential of our Exclusive Economic Zones.
Tahiti, Marquises, Gambier, Tuamotu, Glorieuses, Clipperton, Europa, Tromelin, Juan de Nova, Bassas da India, Kerguelen, Crozet, Saint-Paul et Nouvelle-Amsterdam, Wallis, Futuna, Nouvelle-Calédonie, Martinique, Guadeloupe… Ces noms d’îles lointaines laissent entrevoir des horizons exotiques et romancés. Dans la réalité, elles forment pourtant la puissance maritime de la France.
La zone économique exclusive (ZEE) de la France est la plus étendue au monde (11 millions de km2) après celle des États-Unis. Cet espace maritime génère des enjeux politiques, économiques et environnementaux qui sont fondamentaux pour la France, mais aussi pour le monde si l’on considère nos mers et nos océans comme des biens communs de l’humanité à sauvegarder. C’est pourquoi, il faut garantir la souveraineté de la France, lutter contre la piraterie et les trafics illicites, protéger les richesses halieutiques des pillages, mais aussi celles du fond et du sous-sol marins (nodules polymétalliques, sulfures hydrothermaux, encroûtements cobaltifères).
Je vous propose un rapide survol des enjeux et des moyens déployés, ainsi qu’une analyse du futur à court terme et une réflexion sur le long terme.
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