Le Groupement industriel des armements terrestres (Giat) est l'organisme de la Direction technique des armements terrestres (DTAT) pour, en particulier, fournir à l'Armée de terre française son matériel suivant les spécifications de l’état-major. Il participe aussi à la fabrication d'autres armements. Dans cet article, l'auteur (ingénieur en chef de l'armement et chef de la division Études), nous expose ce qu'est le Giat, ce que sont ses moyens et ce qu’il fournit à ses différents « clients ». La gamme en est fort étendue puisqu'elle va du char moyen et du canon de 155 automoteur jusqu'à l'armement de petit calibre et les munitions les plus diverses. Le Giat est un « industriel » largement ouvert à l'exportation, mais il garde cependant ses missions « étatiques » pour satisfaire les besoins des forces françaises.
Le Giat (Groupement industriel des armements terrestres), ses moyens, ses produits
Le Groupement Industriel des Armements Terrestres est, au sein de l’armement français, un organisme singulier : constitué d’établissements dont l’appartenance à l’État est totale (les « arsenaux », qu’ils soient ateliers de construction, manufactures d’armes, ateliers de chargement), il a comme caractère fondamental la responsabilité d’assumer une mission industrielle dans toute l’étendue du terme compatible avec son statut. Il faut admettre que la capacité d’évolution des structures vivantes est considérable car, de cette apparente opposition entre la nature profonde qu’il se doit de garder et la vocation qui lui a été donnée, a pu naître une forme originale, également consciente d’être un représentant de la puissance publique et un industriel plongé dans le vivier français mais aussi international, des entreprises qui concourent à l’industrie d’armement.
Les fonctions (1)
D’un industriel, le GIAT a pratiquement toutes les fonctions.
Il étudie et développe des produits nouveaux, pour la plupart répondant à un besoin exprimé par l’utilisateur français (et alors financés sur crédits budgétaires et faisant l’objet d’une fiche programme, sorte de charte entre l’état-major et la DGA) mais aussi, dans certains cas, visant un créneau commercial déterminé (et alors financé par les ressources propres dégagées sur les marges à l’exportation, après approbation par le ministre).
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