German cavalry acting in découverte, ahead of armies in August 1870
Histoire militaire - La cavalerie allemande agissant en Découverte, en avant des armées en août 1870
Bien que son emploi ne soit certes pas exempt de critiques, la cavalerie allemande des trois, puis quatre armées engagées en France en août 1870 face à l’armée impériale illustre bien la notion de découverte, soit une action loin en avant des Gros pour identifier l’ennemi et, surtout, déceler les points faibles de son dispositif pour permettre à ces mêmes Gros de l’attaquer sur sa ligne de moindre résistance.
C’est le 1er août que les 1re et 2e Armées allemandes commencent leur mouvement en direction de la frontière française, sans pour autant bénéficier des renseignements acquis par une cavalerie, lancée loin en avant. À la 1re armée, la 3e Division de Cavalerie (D.C.) fut maintenue en deçà de la frontière et ne se trouva portée en avant que lorsque celle-ci se trouva pratiquement au contact des Français, à hauteur de Sarrebruck. Le résultat ne se fit pas attendre, le combat de Forbach fut un combat de rencontre, les Allemands étaient dans l’ignorance du dispositif français et, le lendemain, Frossard put se replier sans être inquiété.
Face à Mac Mahon, la 3e Armée de Frédéric-Charles ne fit pas un meilleur emploi de sa 4e D.C., demeurée en deuxième échelon lors de la bataille de Wissembourg. Aussi, après cet engagement qui vit l’anéantissement de la division Abel Douay, les Allemands ignoraient où était passé l’ennemi ! Cette division est donc lancée en exploration en direction d’Haguenau, mais sa brigade de tête ne peut agir, car elle n’est soutenue par aucune formation d’infanterie, ni appuyée par aucune artillerie. Le lendemain, jour de la bataille de Frœschwiller-Wœrth, loin du champ de bataille, cette même division ne peut poursuivre l’armée défaite de Mac Mahon et, le lendemain, lorsqu’elle se porte enfin en avant, il est trop tard, le contact est perdu. La raison majeure de cette faillite de la cavalerie allemande face à la retraite de Mac Mahon réside dans l’absence quasi totale d’armes à feu dans son armement de dotation. C’est ainsi que 4 000 cavaliers allemands se trouvèrent bloqués à l’entrée du col de Saverne par le feu d’un très faible détachement d’infanterie français.
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