Le bombardier furtif B-2 s’inscrit dans le programme d’ailes volantes développées aux États-Unis. Conçu pour frapper l’URSS, le B-2 a vu ses missions évoluer. Il devrait rester en service jusqu’en 2050 en bénéficiant de modernisations successives. Il devrait être remplacé par le B-21 à partir de 2050.
Le B-2 Spirit dans l’US Air Force : de la saga des ailes volantes au bombardier stratégique
The B-2 Spirit in the US Air Force: From Flying Wings to the Strategic Bomber
The B-2 stealth bomber resulted from a US development programme of flying wings. Originally designed to strike the USSR, the B-2’s missions have since been broadened and it should remain in service until 2050, supported by successive modernisations, thereafter being replaced by the B-21.
Un 17 juillet 1989, il y a trente ans, décollait pour son premier vol un avion issu d’un rêve d’un ingénieur américain. Son nom : Jack Northrop. Entre chauve-souris et raie manta, l’appareil semble tout droit sortir d’un film de science-fiction. Voici, le tout nouveau B-2 (1). La guerre froide est sur le point de s’achever par la volonté conjointe de Michael Gorbatchev et de Ronald Reagan. Que faire de ce nouvel avion ?
Le vol inaugural du B-2 s’est déroulé le 17 juillet 1989 entre Palmdale en Californie, là où l’avion a été construit, et la base aérienne d’Edwards. Il lui faut 2 heures 20 pour rallier les installations du centre d’essais en vol de l’US Air Force. Faisant appel aux plus hautes technologies aéronautiques, le programme B-2 s’inscrit dans la tradition du Strategic Air Command, celle qui prône une vision globalisante de l’Air Power, le concept de défense étant exercé depuis le territoire même des États-Unis. Dès son apparition, l’avion occupe une place toute particulière. Dissuasion nucléaire, capacité unique de frappe lointaine, vitrine de la technologie américaine, le B-2 est un instrument militaire à fort impact politique, mais il est également entouré d’un halo opaque sur les technologies qui le composent.
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