L’eau est vitale pour l’humanité. Il est cependant difficile de démontrer que l’accès à l’eau a été la cause principale de conflits. Cependant, le contrôle de cette ressource est un enjeu permanent et participe aux tensions géopolitiques croissantes. L’Asie et l’Afrique sont des zones susceptibles de voir ainsi une nouvelle conflictualité autour de l’eau.
L’eau, cause et instrument de guerre ?
Water: Cause and Weapon of War?
Water is vital for humanity. Nevertheless, it is hard to demonstrate that access to water has been the main cause of conflict. That said, control of this resource presents a continual challenge and contributes to growing geopolitical tension. Asia and Africa are areas likely to see renewed conflict provoked by water.
L’eau entretient avec la guerre un double rapport. Elle peut en être la cause, mais aussi un instrument pour la faire. Quelques exemples historiques et du temps présent le montrent et permettent d’esquisser quelques hypothèses pour l’avenir.
L’eau, cause de guerre
La quasi-absence de conflits armés dans le passé ayant l’eau pour cause s’explique aisément. Les populations étaient peu nombreuses et l’eau ne manquait pas. Une guerre aurait opposé, il y a plus de 4 500 ans, deux cités-États de Mésopotamie, Lagash et Umma, en pays sumérien dans la partie sud de l’Irak actuel au sujet du partage des eaux de l’Euphrate et du Tigre. Aux XVIIIe et XIXe siècles, les émirats de Boukhara et de Kokand se sont longtemps fait la guerre pour l’utilisation d’un affluent aujourd’hui disparu de l’Amou-Daria.
Les géopolitologues sont divisés quant au rôle de l’eau dans le déclenchement de conflits armés, à notre époque. La plupart estiment qu’elle ne provoque pas et ne provoquera pas de guerres. Une chose est sûre. L’eau sera de plus en plus la source de graves différends entre pays, ce qui ne veut pas dire que ceux-ci déboucheront nécessairement sur des conflits armés. Si elle ne constitue pas la cause unique de déclenchement d’une guerre, l’eau peut y contribuer en s’ajoutant à d’autres facteurs.
Il reste 92 % de l'article à lire
Plan de l'article