La Covid-19 a été le révélateur et l’accélérateur des fractures du monde, démontrant nos faiblesses et nos limites dans un environnement géopolitique chargé de menaces. Il est urgent de restaurer notre souveraineté aux niveaux national et européen pour rester maîtres de notre destin collectif et préserver nos libertés chèrement acquises.
La Covid-19, un virus géopolitique
Covid-19, a Geopolitical Virus
Covid-19 has revealed and accelerated rifts throughout the world, and has demonstrated our weaknesses and limits in a highly threatening geopolitical environment. We urgently need to restore our sovereignty at both national and European levels in order to remain masters of our collective destiny and to safeguard our liberties so dearly acquired.
La crise sanitaire a agi comme un accélérateur de la déconstruction, déjà à l’œuvre, de l’ordre mondial mis en place à l’issue de la Seconde Guerre mondiale. Les instances multilatérales ont été impuissantes à gérer une pandémie aux dimensions pourtant planétaires. « Décomplexant » les forces les plus nationalistes et autoritaires, la crise sanitaire a ouvert la boîte de Pandore des expansionnismes territoriaux et des logiques de puissance brute. Dans cet environnement de plus en plus menaçant et fragmenté, la France doit se donner les moyens de préserver sa souveraineté et son autonomie stratégique.
Des menaces additionnées et amplifiées, un niveau de violence accru
Dès son apparition, la Covid-19 a été un virus autant géopolitique que sanitaire, voire d’abord géopolitique. Certains États-puissance ont vu dans la crise une opportunité pour avancer leurs pions. La Chine, la Russie, la Turquie, en plein renouveau impérialiste, réarment et augmentent leurs budgets militaires depuis plus de dix ans. Leur logique de puissance, déjà à l’œuvre, n’a fait que s’accélérer ces derniers mois. Adossées à des récits nationaux (les nouvelles routes de la soie, la grande Russie orthodoxe ou les références à l’empire ottoman), ces nouvelles « autocraties » sont apparues, à tort, pendant la crise sanitaire, comme plus résistantes que les démocraties occidentales : le strict contrôle de leurs médias et leur propagande sur les réseaux sociaux leur ont permis de déployer un « narratif » souvent proche de la désinformation.
Quel paradoxe de voir la Chine se présenter comme un modèle de bonne gestion de la crise sanitaire, après en avoir dissimulé l’apparition, minimisé l’impact réel et tenté d’occulter les résultats remarquables de certains pays voisins dans la gestion de la pandémie !
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