L’arrivée de la 5G est désormais une réalité pour la France. Cette technologie représente un intérêt pour notre défense, qui devrait très vite réfléchir à intégrer la 5G dans l’éventail de ses moyens de télécommunications pour en être un acteur. Des expérimentations permettraient de s’approprier cette nouvelle perspective.
Le ministère des Armées : acteur ou spectateur de la 5G ?
The Ministry for the Armed Forces: Actor or Spectator of 5G?
5G has arrived in France. This technology is of interest for our defence structure, which needs to think very quickly about integrating 5G into its range of telecommunications assets in order to be an actor in the field. Experimentation could lead to this new perspective being adopted.
Les technologies de radiocommunication mobile de 5e génération (dénommées plus simplement « 5G ») deviennent une réalité tangible : déploiements à grande échelle dans certains pays, expérimentations et attribution en cours de certaines bandes de fréquences en France, offres marketing, commercialisation de terminaux compatibles…
Or, leurs enjeux vis-à-vis de la défense s’avèrent beaucoup moins bien documentés et établis. Nos travaux réalisés dans le cadre de la 56e session nationale « Armement et économie de défense » de l’IHEDN nous ont permis de confirmer l’absence de réflexion structurée sur la 5G par la défense, reproduisant en cela la situation des précédentes générations de téléphonie mobile. De fait, ces technologies ont trouvé jusqu’à présent une place significative dans les domaines de la sécurité et du renseignement, mais sont restées relativement à la marge des usages et applications proprement militaires, pour lesquels d’autres moyens plus spécifiques ont été développés.
Ce point de départ de notre réflexion nous a conduits à s’interroger sur la nature de la 5G par rapport aux précédentes générations de téléphonie mobile : s’agit-il d’une évolution ou bien d’une rupture plus profonde ? Nous évoquerons ce point dans une première partie, avant de nous intéresser, dans une deuxième, aux cas d’usage potentiels pour le ministère des Armées, et proposerons dans une troisième partie des recommandations dont certaines nous paraissent devoir être rapidement mises en œuvre dans le cadre de la stratégie numérique du ministère des Armées.
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