L’hélicoptère WG13 Lynx a été retiré du service après plus de 40 années. Il a profondément marqué la Marine en apportant des capacités anti-sous-marines, notamment lorsqu’il était embarqué sur frégate. Aujourd’hui, le couple Fremm/NH90 apporte une dimension essentielle conférant de nouvelles aptitudes opérationnelles.
L’hélicoptère dans l’Aéronautique navale : retrait du service du WG13 Lynx
The Helicopter in the Naval Air Arm: Withdrawal from Service of the WG13 Lynx
The WG13 Lynx helicopter has been retired from service after more than 40 years. It left a significant mark on the Navy by affording it anti-submarine capabilities, particularly when embarked on a Frigate. Today’s Fremm/NH90 pairing is bringing a vital dimension that offers the Navy new operational capabilities.
Éviter la surprise a toujours été une priorité des commandants de force navale à la mer. Pendant des siècles cela a été le rôle des frégates rapides qui accompagnaient les lourds vaisseaux, puis celui des croiseurs légers éclairant les escadres de cuirassés. Avec l’apparition des « engins volants », qu’ils soient ballons captifs, hydravions embarqués ou avions « à roulettes », il est rapidement apparu aux marins que des possibilités nouvelles s’ouvraient.
Pendant la Première Guerre mondiale et durant l’entre-deux-guerres, la Marine s’est dotée d’hydravions, d’abord grutés le long du bord de navires spécialisés puis catapultés depuis les croiseurs et cuirassés, les premiers devant stopper et les seconds faisant route pour les manœuvres d’aviation. Ces hydravions, comme le Loire 130 à partir de 1936, assuraient les missions d’éclairage de l’escadre et, en cas d’engagement, de réglage du tir de l’artillerie. En fin de mission, après amerrissage près du navire porteur, la récupération de l’hydravion se faisait à la grue. Sous la menace ennemie, ces opérations n’étaient pas toujours bienvenues, en raison des contraintes cinématiques qu’elles imposaient. Pour éviter d’être des cibles fixes pendant les grutages, certains croiseurs ont été équipés d’un tapis flottant remorqué sur lequel l’hydravion venait « s’échouer » en hydroplanant, ce qui évitait au bâtiment porteur de stopper pour la manœuvre de récupération.
En 1935, avec la maturité des autogires (1) capables de décoller et d’atterrir à la verticale, la Marine s’est dotée d’une escadrille de LeO C.30 puis C.301, mais l’encombrement, la vulnérabilité et la fragilité technique de ces appareils ainsi que le déclenchement de la guerre mondiale ont mis fin aux tentatives d’embarquement.
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