L’essor de l’IA dans le champ militaire est exponentiel et apporte des atouts pour assumer notre supériorité opérationnelle. Cependant, il est essentiel d’en mesurer les dimensions et d’en maîtriser les processus décisionnels recourant aux algorithmes. Le chef devra toujours conserver la décision en ayant la vue globale de l’action.
Intelligence artificielle et défense nationale
Artificial Intelligence and National Defence
The exponential growth of AI in military matters is bringing advantages that benefit our operational superiority. It is nevertheless essential to limit its scope and to maintain control of those decision-making processes that call upon algorithms. Since he or she has the overall view of the action, the chief must always retain the power of decision.
Dans son discours de Saclay (5 avril 2019) (1), Mme Parly a présenté les axes de développement de l’« intelligence artificielle » (IA) dans les armées françaises, à savoir aide à la décision, renseignement, combat collaboratif, robots, cyberespace et maintenance prédictive. Elle a notamment insisté sur le refus par la France de l’utilisation de l’IA dans le cadre d’armes létales autonomes.
Sans remettre en cause ces choix, nous proposons une contribution à la réflexion quant à leur mise en œuvre, dans le prolongement de notre livre Fascinante IA (2), appliqué aux systèmes militaires. Pour cela, regroupons ces axes sous trois concepts : prédire les événements, réagir aux agressions, soulager les hommes dans leurs tâches.
Qu’est-ce que l’IA ?
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