Les armées françaises après 1945, bien que victorieuses avec l’aide des Alliés, vont connaître de grandes difficultés liées au contexte budgétaire d’une France ruinée par la guerre et le début des opérations en Indochine. La réduction des effectifs, la réforme des structures et le renouvellement des équipements ont constitué des problèmes quasi insolubles.
Histoire militaire - Les armées françaises après 1945
Military History—The French Forces After 1945
Although with the help of the allies they were victorious, after 1945 the French forces were to confront enormous budgetary difficulties in a France ruined by the war and at the start of operations in Indo-China. Reduction in manpower, reform of structures and renewal of equipment all presented almost unsolvable problems.
Le contexte budgétaire de l’après-guerre : ses contraintes (1)
Dès la fin de la guerre en Europe, le gouvernement provisoire se préoccupe de la forme à donner à son appareil militaire d’après-guerre, autrement dit la définition du modèle d’armée et son format. Le cadre des 8 divisions du « plan d’Anfa », réarmées par les Américains en Afrique du Nord était caduc, car rompu par l’afflux des Forces françaises de l’intérieur (FFI) au cours de la campagne de la Libération, ainsi que par les éléments retrouvés en métropole ou rapatriés de captivité.
Le chef du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF), le général de Gaulle, qui cumulait ses fonctions avec celles de ministre de la Défense nationale (2), était animé du désir que la France pût assumer en Europe, et hors d’Europe, toutes les responsabilités incombant normalement à une grande puissance. Il estima donc nécessaire de fixer suffisamment haut le niveau des armées françaises : un plan fut élaboré en mai et adopté le 4 juin, par le Comité de défense nationale. Ce plan, dit du 4 juin, prévoyait une Armée de terre forte de 19 divisions. Il représentait néanmoins une forte réduction par rapport aux effectifs de guerre qui avaient gonflé jusqu’à 1 200 000 hommes pour l’Armée de terre, 152 000 pour l’Armée de l’air et 85 000 pour la Marine. Soit un total d’environ 1 500 000 hommes, non compris le personnel à récupérer en Indochine ou replié en Chine, estimé à 35 000 hommes.
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