Cet article pose le problème des effets produits par de nouveaux chocs pétroliers sur une redistribution du pouvoir entre les Nations, alors qu'un peu partout il existe des potentiels considérables de crise. Dans des situations d'extrême précarité, on pourrait même voir s'instaurer un système de co-responsabilité entre les deux super-puissances. On peut se demander si, dans le Golfe, on n'est pas, implicitement, dans ce type de relations, ce qui serait d'ailleurs bien préférable à un système explicite. Une politique étrangère de la France, imaginative et ambitieuse, pourrait alors appeler à de plus justes rapports Nord-Sud et encourager des structures de coopération intra-régionales, tout ceci dans un monde incertain où des ruptures, c'est-à-dire des guerres, ne feraient que favoriser les forts et les riches au détriment des faibles et des démunis.