Les États des Balkans occidentaux ont accru leur effort de défense avec des raisons plus ou moins ambiguës, souvent empreintes d’un renouveau du discours nationaliste. Si le risque de guerre semble peu probable, l’Union européenne doit demeurer vigilante et s’intéresser au devenir des Balkans.
Le réarmement dans les Balkans occidentaux
Rearmament in the Western Balkans
Countries of the Western Balkans have increased their defence efforts for reasons of varying ambiguity, often marked by renewed nationalist attitudes. Although there seems little risk of war, the European Union must remain vigilant and maintain an interest in the future of the Balkans.
« Nous craignons que l’agression actuelle contre l’Ukraine ne s’étende aux Balkans occidentaux » (1), Christian Schwarz-Schilling et Valentin Inzko, anciens hauts représentants internationaux en Bosnie-Herzégovine, le 2 mars 2022 (2). Si le retour tragique de la guerre en Europe est susceptible de s’étendre aux Balkans occidentaux à travers une agression russe, un conflit pourrait aussi être causé par une récente et dangereuse course à l’armement entre les différents pays de la région.
Alors que la Croatie, le Monténégro, la Macédoine du Nord et l’Albanie sont tous membres de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (Otan) et que la Bosnie-Herzégovine est candidate pour y adhérer, la Serbie a inscrit sa neutralité militaire dans sa Stratégie de défense nationale en 2019 (3) et semble se rapprocher militairement de la Russie, mais aussi de la Chine.
Dans un climat de retour du nationalisme dans les Balkans occidentaux, trente ans après la dislocation de la Yougoslavie, on assiste à une hausse spectaculaire des dépenses militaires de ces pays balkaniques. Dès lors, doit-on craindre un prochain conflit armé dans la région ?
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