Les fractures se sont accrues dans les Balkans avec la guerre en Ukraine. Certains États ont fait le choix de soutenir Kiev tandis que d’autres, comme la Serbie, restent attachés à conserver des liens étroits avec la Russie au nom de l’unité slave. Cela oblige l’Europe à s’intéresser davantage à cette région déjà fragile.
La guerre en Ukraine a accru les divisions dans les Balkans
The War in Ukraine has Increased Divisions in the Balkans
The war in Ukraine has led to increasing fractures in the Balkans. Some states have chosen to support Kiev while others, such as Serbia, remain fixed on maintaining close links with Russia in the name of Slavic unity. All of which means Europe needs to show greater interest in this already fragile region.
Comme on le sait, la très grande majorité de la communauté internationale a, dans une résolution de l’assemblée générale de l’ONU le 2 mars 2022, condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie, déploré l’agression commise par la Russie et exigé le retrait de ses troupes. Tous les pays européens figurent parmi les 141 membres de l’ONU qui ont voté la résolution, y compris les États des Balkans.
Mais cette unanimité des votes des pays des Balkans à l’ONU recouvre des situations très diverses selon qu’ils sont ou non géographiquement proches de la Russie. La guerre en Ukraine a accru les divisions dans les Balkans.
La Serbie a une position ambiguë
Dans les Balkans occidentaux, la Serbie a, non sans hésitation, voté pour la résolution de l’assemblée générale de l’ONU. Alors que ses liens avec la Russie sont forts à la fois sur le plan culturel, religieux et économique, le vote de la Serbie s’explique par son souhait de ne pas se couper du reste de l’Europe puisqu’elle aspire à la candidature à l’Union européenne. Mais quelques jours plus tard des manifestations pro-russes ont rassemblé plusieurs milliers de personnes, à Belgrade, à l’initiative de l’extrême-droite serbe. Belgrade est d’ailleurs la seule ville d’Europe ayant eu des manifestations pro-Poutine. Une autre manifestation qui, cette fois-ci, soutenait l’Ukraine, n’a regroupé que 500 personnes.
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