À l’heure de la guerre en Ukraine, la défense de l’Europe est redevenue une priorité avec un engagement concret de l’Union européenne et de l’Otan. Dès lors, il est nécessaire et urgent d’améliorer les processus de coopération entre les deux institutions avec des mécanismes plus efficaces.
Défense de l’Europe et Europe de la défense (2/2)
Defending Europe and European Defence(2/2)
As war rages in Ukraine, the defence of Europe has once again become a priority, with a solid commitment of the European Union and NATO. There is now an urgent need to improve cooperation processes between the two institutions through more effective mechanisms.
Par le passé, la coopération entre l’UE et l’Otan a connu une phase ambitieuse prenant sa source dans l’accord dit « Berlin + ».
Cet arrangement remonte au début des années 2000. Dans les grandes lignes, il définit un cadre et les conditions dans lesquelles des capacités et moyens pré-identifiés appartenant à l’Otan peuvent être utilisés par l’UE pour des opérations de gestion de crises placées sous sa direction. Cet accord prévoit les modalités de consultation entre les deux organisations, l’échange d’informations classifiées, la coopération en matière de planification et les procédures de mise à disposition, de suivi, de restitution et de rappel des moyens consentis. Enfin, il identifie une série d’options de commandement qui reconnaissent un rôle particulier – mais non exclusif – à l’adjoint – britannique et donc européen à l’époque – du SACEUR (Supreme Allied Commander in Europe), Commandant des forces de l’Alliance en Europe.
Cet accord a donné lieu au transfert de l’opération de l’Otan en Macédoine vers l’UE en 2003, puis celle en Bosnie en 2004. Depuis, aucune des opérations menées par l’UE n’a fait appel à des moyens de l’Otan.
Il reste 94 % de l'article à lire
Plan de l'article