L’Indo-Pacifique est devenu le nouveau centre de gravité géostratégique mondial, avec la Chine aux ambitions ouvertement affichées. La Polynésie française est, de ce fait, l’objet de toutes les convoitises et semble sensible aux projets proposés par Pékin, d’où la nécessité pour Paris de rehausser son effort.
La Polynésie française sur les Nouvelles Routes de la Soie
French Polynesia on the New Silk Routes
The Indo-Pacific region has become the new global geostrategic centre of gravity, given China’s openly-declared ambitions. Given this, French Polynesia has become much coveted and would appear sensitive to Beijing’s proposed projects. Paris therefore needs to increase its effort.
La vision politique du concept géographique de l’Indo-Pacifique, lancé en 2007 par le Japon, propose une approche de la région plus grande que celle de l’Asie-Pacifique. C’est aussi une notion plus large quant à son contenu et son objet : la sécurité (1), la protection de l’environnement, des activités économiques et des intérêts stratégiques. Représentant 60 % de la population mondiale, la région englobe sept territoires ultramarins français, à savoir la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna, La Réunion et Mayotte, et enfin Clipperton et les Terres australes et antarctiques. L’articulation des dimensions indopacifique et ultramarine renforce, il est vrai, le lien historique existant entre la France et ses outre-mer. Pourtant, ses contours restent à consolider, voire à redéfinir selon les aléas des dynamiques et forces en présence, notamment celle de la Chine et des États-Unis. Avec de grands partenaires comme l’Inde, l’Australie ou le Japon, la France partage une vision commune, celle de maintenir un espace indopacifique libre, ouvert et inclusif.
Dès 1992, les États et acteurs occidentaux présents dans la zone avaient commencé à s’organiser et former des alliances pour réaffirmer leur rôle de protection des intérêts des États et territoires insulaires :
• Avec l’accord tripartite FRANZ (1992) entre la France, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, dans le but d’organiser une aide opérationnelle d’urgence en cas de catastrophe naturelle dans le Pacifique Sud.
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