De nombreux États affichent désormais des ambitions militaires aéronautiques et spatiales clairement identifiées comme des marqueurs de puissance. La France a d’ailleurs effectué ce constat dès l’après-guerre et s’est progressivement dotée de tous les éléments caractéristiques de la puissance militaire et diplomatique : dissuasion nucléaire, maîtrise du milieu aérien, conquête de l’espace, Marine nationale ayant une capacité d’action au niveau mondial…

Pour la France, une défense crédible doit maintenir son avance dans les secteurs véritablement stratégiques de souveraineté. Ce constat est partagé par certains pays qui veulent s’affirmer comme des acteurs qui comptent sur la scène internationale. Pour ces pays, cette affirmation de puissance par la technologie militaire est renforcée par la frustration de n’avoir été, au cours du XX^e siècle et parfois même des siècles précédents, que les spectateurs de la domination occidentale.

La confrontation utilisant les technologies aérospatiales comme marqueur de puissance n’est pas nouvelle et la perspective d’une arsenalisation de l’espace a contribué à relancer cette course entre les grands acteurs militaires.