La donnée est l’élément central nécessaire au raisonnement puis à la décision. La donnée est donc indispensable pour le chef militaire. Acquisition, traitement et classement des données sont essentiels pour obtenir le succès. Dès lors, la guerre « donnée-centrée » est aujourd’hui une réalité inévitable.
La donnée et la guerre : vers la guerre « donnée-centrée » ?
Data and War: a Movement Towards Data-Centric Warfare?
Data is necessarily central to thought processes and to subsequent decision-making, hence data is essential for the military chief. Acquisition, handling and classification of data are critical to success. It follows that data-centric warfare is now inexorable.
Un champ lexical en inflation : cyber, sécurité, confiance, digital, numérique… Un vertige technique : intelligence artificielle, big data, réseaux neuronaux, cloud… Un objet résiste cependant encore et toujours à la pression lexicale : la donnée.
La donnée constitue l’élément central autour duquel toutes les logiques d’hier et d’aujourd’hui gravitent, l’élément de base d’un raisonnement. Elle peut être contestée, jalousée, cachée, pervertie. Son utilité varie selon le regard des parties prenantes. Ainsi, la donnée est à la fois une ressource et un objet de consommation et d’échange dans la chaîne économique et commerciale. C’est également un facteur premier dans la guerre, comme la masse, la volonté ou le temps. En transcendant les notions de cyber ou numérique, elle agit comme un levier dans la dialectique des volontés.
Réduisons donc la question de la donnée militaire à son but, la guerre, et trouvons-y sa place.
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