La rémunération des militaires est une des conditions clé de leur fidélisation et de leur attachement à servir. D’où l’enjeu que représente la nouvelle politique de rémunération des militaires (NPRM) qui doit contribuer à consolider le modèle d’armée professionnelle. Il reste à vérifier l’efficacité de cette nouvelle NPRM.
À propos de la « Nouvelle politique de rémunération des militaires »
The New Military Pay Policy (NPRM)
The pay of military personnel is one of the key conditions for their retention and willingness to serve. The new military pay policy (Nouvelle politique de rémunération des militaires—NPRM) therefore represents a major stake in consolidating the professional armed forces model. The effectivenss of this new NPRM remains to be seen.
* Cet article synthétise une communication détaillée présentée à la 9e conférence EGCI (Économie-Gestion & Commerce International) à Hammamet le 26 mars 2022. La version longue est disponible auprès de l’auteur, par l’intermédiaire de la revue.
Dans sa note d’analyse de l’exécution budgétaire de la mission défense en 2018 (1), la Cour des comptes écrivait : « Ces redéploiements internes ont notamment mobilisé à hauteur de 148 M€ l’excédent de crédits de personnel constaté en fin d’année, qui reflète principalement les difficultés de fidélisation et de recrutement du ministère des Armées dans la phase de reprise à la hausse des trajectoires d’effectifs depuis 2016. » Quasi au même moment, le Parlement débattait d’un projet de loi de programmation militaire, dont le rapport annexé précisait : « […] la “nouvelle politique de rémunération des militaires” (NPRM) […] aura pour objectif […] de simplifier le système indemnitaire en améliorant sa lisibilité. Ce dernier point contribuera pleinement à l’attractivité de la carrière militaire, en clarifiant la structure de rémunération, notamment indemnitaire ».
C’est à ce membre de phrase que la présente étude s’intéressera. Pour cela, une première question doit être examinée, celle de savoir si les problèmes d’attractivité de la carrière militaire sont seulement ceux signalés par la Cour des comptes pour l’exercice 2018, ou s’ils ont marqué la « manœuvre ressources humaines » depuis bien plus longtemps. En miroir, puisque la NPRM assigne à la simplification du système indemnitaire l’objectif d’améliorer cette attractivité, il faut voir ce qu’ont été les « anciennes politiques de rémunération des militaires », au moins dans leur composante indemnitaire. L’opposition de l’une à l’autre devrait montrer l’éventuelle justification de la rénovation. Il restera alors à voir si les mesures proposées par la NPRM sont vraiment de nature à résoudre le problème.
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