L’année 2021 a vu un embrasement dans plusieurs territoires dans les Outre-mer, obligeant à un déploiement conséquent de la Gendarmerie quasi simultanément en Nouvelle-Calédonie et dans les Antilles. Avec l’appui sans faille des forces armées, les gendarmes ont su ramener la sécurité et l’ordre public.
2021 dans les Outre-mer : un défi sécuritaire pour la Gendarmerie
2021 in the Overseas Territories: a Security Challege for the Gendarmerie
Unrest in several overseas territories during 2021 required deployment of the Gendarmerie in considerable numbers almost simultaneously in New Caledonia and the French West Indies. With the support of the armed forces the gendarmes were able to return public order and security.
Alors même que les événements de mars 2022 en Corse ont mis en lumière la réaction exigeante de l’État sur un territoire insulaire, régulièrement confronté à des mouvements d’ordre public, les Outre-mer français ont connu en novembre et décembre 2021, un épisode inédit de tensions sociales. Inédit par le caractère protéiforme de cette tension (trois territoires touchés en même temps), inédit par sa résonance politique au niveau national (venue de ministre, ouverture de débat sur l’autonomie institutionnelle) et inédit par le volume de forces déployées simultanément.
Loin de son centre de gravité, la Gendarmerie nationale, compétente sur 99 % du territoire ultramarin et 70 % de sa population (contre respectivement 95 % et 50 % en métropole) a dû faire face à une gestion de crises multiples, alors même qu’elle se trouvait déjà largement engagée sur le territoire calédonien où devait se tenir le troisième référendum d’autodétermination.
Une année 2021 largement marquée par le 3e référendum
d’autodétermination en Nouvelle-Calédonie…
Suite à la réunion du comité des signataires qui s’est tenue à Paris fin mai 2021, l’État a arrêté au 12 décembre la tenue du troisième référendum d’autodétermination (RAD) en Nouvelle-Calédonie. L’absence de consensus et les crispations autour du choix de la date – les indépendantistes souhaitant une tenue du scrutin au second semestre 2022 – furent une source de tensions politiques supplémentaires durant cette année qui n’en manquait déjà pas. En effet, quelques mois plus tôt, le rachat de l’usine du sud de Prony avait fait l’objet de graves blocages pendant près de deux mois (1). Puis, en avril, les membres indépendantistes se retiraient du gouvernement collégial, provoquant la chute de l’exécutif mené par le loyaliste Thierry Santa ; tiraillés par des dissensions internes, ceux-ci mirent plus de quatre mois à se mettre d’accord pour la désignation du chef de gouvernement (2).
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