Les crises intérieures sont une réalité et sont de plus en plus polymorphes. La Gendarmerie, de par sa militarité, se révèle être un acteur essentiel pour relever ces défis sécuritaires. Les évolutions en cours permettront aux gendarmes d’active et de réserve de répondre avec efficacité aux risques d’un environnement conflictuel.
Relever le défi des crises intérieures
Countering Domestic Crises
Current domestic crises come in increasingly different forms. By virtue of its military nature, the Gendarmerie is an essential player in facing up to such security challenges. Changes now underway will active and reserve gendarmes to respond effectively to the risks inherent to a conflictual environment.
* Le présent article est inspiré de l’allocution prononcée par le général de corps d’armée Olivier Kim, le 8 juillet 2022, à l’occasion des « Conversations de Gouvieux ». Il a toutefois été remanié pour les besoins de la publication écrite.
L’organisation de la défense nationale, issue de l’ordonnance de 1959, distinguait la défense militaire, confiée au ministère des Armées, la défense civile, confiée à l’Intérieur et la défense économique. Ce schéma était celui des guerres industrielles du XXe siècle : à l’avant, des armées qui protègent une frontière ; à l’arrière, des populations et des approvisionnements à sécuriser.
Le contexte de l’après-guerre froide a fait disparaître la notion de frontières. Ainsi, le terrorisme frappe sur tous les fronts : au cœur de nos sociétés, comme sur les théâtres d’opérations lointains. Pour la première fois, le Livre blanc de 2008 fut celui de la défense et de la « sécurité nationale », pour signifier le continuum à établir entre les dimensions extérieures et intérieures, militaires et policières, des phénomènes à prendre en compte.
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