La Russie, reprenant l’héritage de l’URSS, a entrepris de s’implanter en Afrique via une pénétration des pays les plus instables en s’appuyant sur la dimension militaire. La milice Wagner constitue un des bras armés de Moscou, se payant en nature avec le pillage des ressources naturelles comme l’or.
Russie : la guerre de l’implantation en Afrique
Russia: the War of Establishment in Africa
Taking up the legacy of the USSR, Russia has begun to establish itself in Africa by penetration of the most unstable of countries through the use of military might. The paramilitary Wagner Group is one of Moscow’s strong arms, earning its keep through pillage of natural resources such as gold.
Le déploiement russe en Afrique connaît une accélération. Les rapprochements observés sur les plans militaire, sécuritaire et économique au détriment des Occidentaux sont autant d’indices d’une carte géopolitique en recomposition.
« Je suis venu dire que l’Afrique a assez subi le fardeau de l’histoire ; qu’elle ne veut pas être le foyer d’une nouvelle guerre froide, mais plutôt un pôle de stabilité et d’opportunités ouvert à tous ses partenaires, sur une base mutuellement bénéfique », dixit Macky Sall, président de la République du Sénégal et président en exercice de l’Union africaine (New York, 20 septembre 2022 ; 77e Session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies). Si le déclic s’est opéré à Sotchi en 2019, l’Afrique semble résolument s’affranchir d’un monde influencé par la logique des blocs.
Du 22 au 25 octobre 2019, c’est quelque 43 dirigeants africains qui s’étaient rendus à Sotchi pour assister au Sommet Russie-Afrique, premier événement consacré au continent africain d’une telle ampleur organisé par Moscou. Dmitri Medvedev, alors Premier ministre, soulignait que ce Sommet marquait « le début d’une nouvelle ère de coopération russo-africaine ». Vladimir Poutine s’était employé à fustiger les pays occidentaux, qui dictent « leurs conditions politiques ou autres » aux pays africains – une référence à certaines exigences dans le domaine des droits humains. « Nous avons beaucoup à offrir à nos amis africains », avait lancé le maître du Kremlin.
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