La piraterie et les pirates sont aussi anciens que la navigation. On trouve les premières traces écrites mentionnant des faits de piraterie en grec, tout comme les premières représentations. Mais qu’est-ce qu’un pirate ?

Étymologiquement, le mot apparaît en grec : peiratês dérivé du verbe peirao signifiant « tenter sa chance », « s’efforcer de », « essayer de », qui est aussi à l’origine du nom « Pirée », le port d’Athènes, duquel port on part en mer tenter sa chance, à l’époque où naviguer est risqué. Homère et Hérodote utilisent ces termes, notamment dans L’Iliade pour le premier. Le mot grec évolue dans la langue latine en « pirata » et le sens devient alors un synonyme de brigand, de voleur, qui lie sa destinée aux risques qu’il prend en tentant sa chance. De fait, si l’étymologie grecque se transforme avec le sens latin, la sémantique du mot « pirate » n’évolue que très peu, car dès l’Antiquité, ils sont assimilés à des bandits sans foi ni loi. La piraterie désigne quant à elle, à la fois le but, le moyen et la circonstance.

En effet, à l’origine, la piraterie a pour objet l’attaque d’une embarcation dans le but de voler son chargement, et parfois le bateau tout entier, y compris l’équipage qui sera vendu, rançonné ou enrôlé. Cependant, les attaques ne se limitent pas seulement aux autres bateaux mais englobent parfois les petites villes côtières. C’est la première évolution de la piraterie « terrestre » commise par les équipages. Elle s’explique facilement : les voies commerciales méditerranéennes sont essentiellement maritimes.