Étudier la relation manager-collaborateur permet de comprendre les interactions générées au sein d’une unité. L’appréhension du risque y est une dimension importante, conditionnant les relations à l’intérieur du groupe par nature hiérarchisée. Une dimension ressort, la confiance mutuelle partagée indispensable pour le bon fonctionnement de l’entité.
Transmission de l’ordre et influence sur la prise de risque au travail
Le cas de la communication avec les collaborateurs dans la sécurité intérieure
Transmission of Orders and Influence on Risk-Taking at Work
On Internal Security and Communication with Colleagues
A study of the manager-worker relationship offers the opportunity to understand the interactions created within an organisation. Fear of risk is an important element which conditions relationships in a hierarchical group. One dimension stands out: the shared mutual trust that is essential to the smooth operation of the unit.
En management des risques, accroître la confiance participe à sécuriser le déploiement des stratégies mais aussi à sécuriser la prise de décision des managers et des collaborateurs particulièrement lorsqu’ils évoluent en situations sensibles, extrêmes ou de crises. Cela peut se faire en identifiant les zones porteuses des risques majeurs ainsi qu’en cherchant à anticiper les risques à travers des plans d’actions. Nous étudierons le sujet de ce document via les théories de la perception du risque dans la communication au sein d’une organisation. Cette étude exploratoire observera, grâce à la collation de données issues d’une entité possédant une hiérarchie pyramidale, les facteurs de communication pouvant influencer la prise de risque dans l’exécution des tâches professionnelles. Les résultats attendus permettront d’orienter les relations et les modes de communications à favoriser afin d’optimiser la qualité des échanges entre managers et collaborateurs.
Observer les interactions au sein d’une unité de force de sécurité intérieure, par nature exposée à des contextes perturbés et risqués (Godé, 2016 ; Lièvre, 2014), permettra de voir où les collaborateurs sont amenés à prendre des décisions pouvant directement impacter leur sécurité et leur intégrité physique. Cela permet l’étude de cas particulièrement riches, voire l’observation d’un cas critique. En outre, s’agissant d’une organisation structurée avec une hiérarchie pyramidale, possédant un vocabulaire spécifique et des codes régissant les relations entre les échelons de commandement, les observations peuvent être particulièrement saillantes, facilitant ainsi l’analyse du phénomène. Prenons l’exemple de l’Escadron motocycliste de la Garde républicaine, entité au service du président de la République, fonctionnant d’une manière qui lui est propre et qui répond à des codes (vocabulaire, gouvernance) adaptés à son cadre professionnel.
Dans le milieu des forces de sécurité gouvernementales, la transmission d’informations se fait majoritairement selon trois canaux de communication : les messages écrits, les messages radiophoniques et les échanges verbaux directs. Dans cet article, nous nous pencherons sur le mode de communication utilisé pour la transmission de l’information afin d’observer la potentielle influence de cette dernière sur la prise de risque dans le comportement entre collaborateurs. Il serait intéressant d’observer les potentiels liens et interactions entre ces éléments en les analysant à la lumière de la perception de l’information intriquée dans son contexte de transmission.
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