L'interrogation qui sert de titre à cet article est fondamentale dans un temps où l'on voit beaucoup de mouvements surgir en se disant « de paix », mais dont l'action parait bien souvent produire des effets allant en sens contraire de ce qu'ils disent rechercher. L'auteur cherche à y répondre.
Le Pacifisme sert-il la paix ?
« Il faut supprimer le ministère de la Défense et le remplacer par un répondeur automatique déclarant aux agresseurs “ nous nous rendons, nous nous rendons !… ” » La proposition provocatrice de Mogens Glitrup (1) prend un relief particulier dans le contexte actuel alors qu’une partie faible mais remuante de l’opinion européenne semble remettre en question l’impératif de défense.
Parallèlement, les manifestations pacifistes se multiplient. Antimilitaristes, antinucléaires, souvent antiaméricaines, elles jalonnent les réunions internationales et les déplacements en Europe du président des États-Unis.
Les pays latins et catholiques, moins touchés au départ que les pays nordiques et protestants, sont gagnés à leur tour ainsi qu’on a pu le constater en France et en Italie. Le 10 juin 1982, 300 000 personnes manifestaient à Bonn ; le 12 un demi-million se rassemblaient à New York lors de l’ouverture de la session spéciale de l’ONU sur le désarmement ; le 20, 250 000 personnes défilaient à Paris (2). On doit certes nuancer ces estimations, mais il s’agit là, incontestablement, d’un phénomène de masse qui mérite qu’on s’y arrête et que l’on s’interroge : Qui sont ces « pacifistes » ? Pourquoi rencontrent-ils actuellement une telle audience ? Quelles solutions proposent-ils pour faire échec à la guerre ? Servent-ils effectivement la cause de la paix en Europe et dans le monde ?
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