Plus attentif à des régions dont il reçoit une meilleure information, l'Occident a oublié l'Iran. Il devrait pourtant suivre avec intérêt ce qui se passe à Téhéran : l'URSS y a la partie belle. C'est ce que montre l'auteur qui anime le Groupe d'études et de recherches sur la stratégie soviétique (GERSS) de la Fondation pour les études de Défense nationale (FEDN). Titulaire d'une maîtrise de russe et diplômé de l'Institut d'études politiques (IEP), il termine un doctorat sur le conflit sino-soviétique et les peuples de l'Asie continentale. Il est, avec Michel Jan, l'auteur du Milieu des Empires (Éd. Laffont, 1981) qui décrit, de l'Iran à la Mandchourie, le destin des minorités centre-asiatiques.
L'URSS en Iran : vers la percée
Le 23 février 1981, Leonid Brejnev, dans son rapport au 26e Congrès, du PC de l’URSS, a illustré, par des propos nuancés, l’attitude à la fois opportuniste et réservée de l’Union soviétique en Iran.
« La révolution iranienne, qui est devenue un phénomène important de la vie internationale de ces dernières années, possède un caractère particulier. Dans toute sa complexité et ses contradictions, elle constitue, fondamentalement, une révolution anti-impérialiste, bien qu’une réaction interne et externe s’efforce de lui ôter ce caractère. »
« Le peuple iranien cherche son chemin vers la liberté et l’épanouissement. Nous lui souhaitons sincèrement le succès en ce domaine et nous sommes prêts à développer avec l’Iran de bonnes relations sur une base initiale d’égalité, et, évidemment, de réciprocité. »
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