Qu’en est-il des armes chimiques et biologiques ?
Y a-t-il un avenir pour les armes chimiques et biologiques ? Comment peut-on envisager ces arsenaux dans le climat et dans la dynamique de désarmement actuels que je vais évoquer ? De quoi parle-t-on ? Que sont ces armes ? Est-il facile de les produire ? Sont-elles efficaces ?
Il faut rappeler que la situation internationale en ce domaine est très différente de ce qui se passe pour le nucléaire. L’ambassadeur Jessel, que je salue, a participé à la négociation à Genève d’un certain nombre de traités et conventions, notamment pour ce qui concerne les armes chimiques qui sont frappées d’interdit total depuis janvier 1993 par une convention qui tente d’aller vers l’universalité : il y a maintenant environ 130 pays ayant adhéré à cette convention. Celle-ci est assortie de mesures de vérification, parfois un peu illusoires, mais dissuasives car elles font toujours peser une menace de se faire prendre en cas d’activités illicites.
Les armes biologiques sont interdites depuis 1972, la France n’ayant adhéré à cette convention qu’en 1984, mais entre-temps elle avait pris des mesures ayant une portée identique à celles qui avaient été prescrites sur le plan international. En ce moment, on assiste à Genève à des négociations ayant pour but d’ajouter à cette convention un protocole de vérification dont l’application sera, certes, un peu plus difficile, un peu plus illusoire, disent les sceptiques, mais qui aura l’intérêt de permettre des enquêtes là où il semblerait qu’il y ait suspicion.
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