L'auteur, après nous avoir fait part de ses idées sur "identité et souveraineté", reprend la plume afin de développer et justifier l'expression "guerre économique", apparue il y a déjà quelque temps.
La guerre (économique) n’est pas celle que vous croyez
« Les hommes naissent en état de guerre et la première loi
naturelle est celle de tous contre tous. »
Montesquieu
Le terme qui nous intéresse, ici et maintenant, est celui de « guerre ». Des voix chagrines ne veulent pas l’associer et l’apparier à l’adjectif « économique ». Leur démarche est sans doute « honorable », sauf qu’elle relève d’une conception où la myopie dégénère en cécité, et qu’elle est l’occasion — pour eux, bien sûr — de conjurer une espèce « d’antimilitarisme viscéral » ou d’exorciser quelque autre « cause inavouable » ; car enfin — qu’on le déplore ou non, c’est là une « autre histoire » —, nous vivons une ère de « guerre économique ». Et nous serons amenés, dans nos développements ultérieurs, à dûment étayer et justifier cette dénomination ; tant il est vrai que ce qui nous préoccupe et détermine notre « position », ce sont les réalités « tangibles ». Aussi, cette manière « éculée » de refuser une appellation courante, au prétexte qu’elle serait par trop « analogique » ou « évocatrice » d’un « je ne sais quoi » — et qui force, ipso facto, le « récalcitrant » à user de périphrases et autres circonlocutions pour s’exprimer sur la même « chose » — doit être dénoncée, non point « idéologiquement », mais bien parce qu’elle ne résiste pas à l’épreuve des faits. Il suffit de « jeter » un regard large mais « honnête » sur notre environnement et, par là, de porter un jugement « neutre » sur la conjoncture économique et politique, bref sur la géopolitique des temps présents. Et tout ce « beau monde », s’il condescend à regarder par-delà notre hexagone, sera amené à reconsidérer son point de vue, sinon à réviser son credo.
D’autant plus que ces « acteurs culturels » et autres adeptes de présumées « écoles de pensée » se veulent être des donneurs de leçons, à propos d’une tournure syntaxique ou linguistique. C’est le syndrome du « fétichisme du minoritaire », où n’importe quelle organisation, association, corporation ou communauté, décide — au nom de sa « culture » ou de sa « nature » — d’imposer son « exception », allant même jusqu’à revendiquer d’en faire la « norme ».
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