L’euro suscite des interrogations. Pourtant, il y a encore un an, la monnaie unique faisait la quasi-unanimité. Rares étaient les commentateurs qui osaient mettre en doute les conséquences exclusivement bénéfiques de son introduction pour les consommateurs qui peuplent la zone euro. Ces 300 millions, et plus, d’êtres rationnels sont invités à chercher, à l’aide de la monnaie unique, le maximum d’avantages que l’on puisse en tirer. Ainsi, à juste titre, le rôle de l’euro, moyen de change et instrument de diminution des coûts de transactions, a été mis en avant. Il est bien connu qu’une monnaie, l’euro compris, est bien plus qu’un moyen d’échanges. On a oublié aussi, que dans la grande majorité de consommateurs il y a un citoyen qui dort et souvent un patriote. Romano Prodi a déclaré : « L’État repose sur la monnaie et l’épée. L’euro va changer tout ça ». Cette phrase a été remarquée et commentée dans les pays candidats à devenir membres de l’Union européenne. Les lignes qui suivent exposent comment sont perçus, dans les pays en transition de l’Europe centrale et orientale (Peco), les aspects politiques et économiques de l’introduction de la monnaie unique.