Intervention du directeur général du FMI lors de la conférence Méditerrannée-Europe qui s’est déroulée du 9 au 11 mars 2001 à Alger sur le thème « Mondialisation, développement, société, culture ». L’auteur aborde les chances et les menaces puis aborde les responsabilités de l’universel et celles universelles. Enfin, il traite de solidarité et pauvreté mondiale ainsi que de la solidarité méditerranéenne.
Conférence Méditerranée-Europe - Mondialisation, développement, société, culture
En m’invitant à réfléchir avec vous sur « Mondialisation, développement, société, culture », nos organisateurs m’ont ramené à quelques vérités premières que le tumulte de nos querelles, les grands vents de la mondialisation ou les myopies « court-termistes » de ce temps pourraient nous faire oublier.
Vérité première ? La géographie, la mer, qui nous sépare, nous fait divers, mais nous unit ; « la mer, elle, ne ment pas », pourrions-nous dire !
Vérité première ? Le visage du monde d’aujourd’hui, dans sa poursuite ambivalente de son unité ;
Vérité première ? Vérité primordiale enfin, c’est le Livre qui fonde nos cultures jusque dans leurs diversités, mais aussi notre fraternité.
Trois vérités premières dont nous sentons bien qu’il nous faut les habiter ou nous en laisser habiter pour répondre aux « défis de la mondialisation », particulièrement autour des rives de cette mer. Il est bien vrai que ce phénomène a pris possession du monde, porté par de puissants changements technologiques et le développement de l’économie de marché, sans que les hommes s’en rendent presque compte ou ne fassent grand-chose pour la prendre en main, la civiliser, l’humaniser. Mais l’humaniser, est-ce possible ? Comment ? Pour pouvoir répondre à ces questions, il faudrait d’abord démêler l’écheveau compliqué des chances et des risques qu’elle comporte pour profiter des unes et contenir les autres ; mais comme les fondements mêmes de nos civilisations sont remis en cause, il faudrait aussi découvrir les valeurs sur lesquelles fonder ce monde qui s’unit.
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