Compte-rendu de la soirée-débat organisée par le Comité d'études de défense nationale le 6 décembre 2001 à l'École militaire.
Depuis les tragiques événements survenus aux États-Unis le 11 septembre dernier, le monde occidental se mobilise pour faire face au nouveau défi que constituent les menaces asymétriques. Le terrorisme, cette « arme des pauvres », devient de plus en plus menaçant, ses moyens sont plus puissants, mieux organisés, et se consacrent désormais à grande échelle sur les points extrêmement sensibles du monde occidental, que sont la population et le territoire. Que faire face à des organisations qui savent se servir des vulnérabilités du système occidental mondialisé (médias, transferts de capitaux, codage des informations, piratage des installations informatisées, gadgets électroniques, recherches chimiques et bactériologiques...) pour parvenir à leur fin ? Nous cherchions une réponse au cours de cette table ronde organisée sur le thème des « menaces asymétriques », où des intervenants de grande qualité, qui participent plus ou moins étroitement à cette lutte, sont venus nous apporter leur témoignage, leur expérience : Michel Ferrier (SGDN) a présenté l'analyse des menaces réelles ou potentielles, qu'elles soient chimique, bactériologique ou nucléaire ; Pierre Fond a présenté la contribution des douanes, bien placées au sein du ministère des Finances, pour participer avec efficacité à la lutte contre le financement du terrorisme, mais aussi contre tous les trafics ; le juge Jean-Louis Bruguière a développé les méthodes d'investigation de la justice à l'égard des réseaux terroristes. Les nombreuses questions et la qualité des réponses ont éclairé les auditeurs de cette table ronde riche d'enseignements après cet événement symbolique que sont devenus les attentats du 11 septembre 2001.