Marine nationale - 11 septembre 2001 : conséquences pour la Marine
Certains, impressionnés par l’aspect spectaculaire des attaques menées contre les États-Unis, ont voulu y voir une rupture, un tournant décisif qui marquerait la véritable fin du siècle — ou celle du millénaire. Passé le premier choc, il apparaît que ces attentats s’inscrivent dans un processus d’ampleur qui prend ses racines loin dans le passé et qui s’est déjà manifesté par des actions comparables, par leur motivation si ce n’est par leurs résultats. La nouveauté porte finalement sur le mode d’action et, davantage encore, sur les résultats obtenus.
La prévention des actes terroristes, la conduite à tenir quand ils se produisent, et même la réaction quand ils se sont produits ne sont que marginalement militaires. Elles ne peuvent l’être que dans un terrorisme d’État ou si l’organisation terroriste dispose d’une base géographique ou d’un volume de moyens impliquant une certaine concentration, ce qui permet d’adopter un schéma classique. La lutte contre le terrorisme relève avant tout de la politique étrangère, du soutien économique, de la police, de la justice, au plan intérieur et international. La protection elle-même dépasse très largement le seul champ militaire. Toutes administrations confondues, l’essentiel des actions de renforcement de la protection exige d’ailleurs peu de moyens supplémentaires mais surtout une révision des priorités et une adaptation de l’organisation. Le débat relève avant tout d’un choix de société ; il s’agit de trouver un nouvel équilibre entre sécurité et liberté.
MARINE ET ACTION CONTRE LES ORGANISATIONS TERRORISTES
Face aux attentats survenus aux États-Unis, la réaction spontanée est de se pencher sur les moyens consacrés à la protection.
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