Défense en France - Le remplacement des appelés
La professionnalisation des armées (1)(2) a été réalisée de manière satisfaisante, au cours de la loi de programmation militaire 1997-2002, grâce au recrutement de militaires du rang engagés et de volontaires. Lors du Conseil des ministres du 27 juin 2001, le président de la République et le gouvernement ont décidé d’avancer la fin des incorporations à l’été 2001. Cette décision a été accompagnée de la libération anticipée avant le 31 décembre 2001 des appelés du service militaire, et avant le 31 mai 2002 des appelés des formes civiles du service national. Anticipant cette décision, dès le mois de février 2001, la Marine nationale et l’Armée de l’air n’ont plus incorporé d’appelés. Par ailleurs, la poursuite des flux de recrutement dans l’armée de terre a permis de limiter le recours aux appelés, dont les derniers postes budgétaires ont été supprimés dans la loi de finances pour 2002.
Le recrutement des militaires du rang est une des principales difficultés des armées professionnelles, comme on a pu l’observer aux États-Unis et au Royaume-Uni. Pour l’instant, il semble se dérouler plutôt convenablement. La revalorisation du statut financier des engagés n’est vraisemblablement pas étrangère à ces bons résultats. Il conviendra, cependant, d’être vigilant sur ce processus à moyen terme.
Armée de terre
Les Engagés volontaires de l’Armée de terre (EVAT)
La professionnalisation se traduit par l’ouverture depuis 1997 et jusqu’en 2002, de 5 900 postes nouveaux d’engagés volontaires de l’Armée de terre (EVAT) chaque année. Cependant, compte tenu du remplacement des engagés actuellement sous contrat, le nombre de recrutements a atteint 10 500 en 2000, est porté à 12 500 en 2001 et redescendra à 9 800 en 2002. Le recrutement semble pour l’instant se dérouler assez normalement, même si la réduction du taux de chômage fait courir le risque d’une certaine raréfaction de la ressource, d’autant plus que les armées embauchent à plein régime depuis maintenant six ans. Après 2002, et sauf changement profond de politique, les forces terrestres ne devraient plus créer d’emplois et les seuls besoins à satisfaire seront ceux destinés à remplacer les engagés ayant achevé leur contrat. Il ne s’agira plus que de recruter alors environ 8 000 EVAT par an.
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