La guerre des missiles
Les colloques qu’organise Pierre Pascallon dans le cadre du club « Participation et Progrès » rencontrent un vif succès. Ainsi en a-t-il été de celui qu’il a consacré, le 28 juin 2001, aux missiles et antimissiles.
Chacun des colloques fournit la matière d’un livre qui est, sur le sujet traité, un point de situation. Celui-ci se limite, en ce qui concerne la menace, aux missiles tactiques (comprenez non intercontinentaux), mais inclut balistiques et non balistiques (comprenez missiles de croisière). La distinction entre ces deux derniers domaines est importante. Le balistique constitue, avec le Scud et ses dérivés, le petit arsenal de quelques États rogues, coquins ou arrogants. Les missiles de croisière ne sont pas encore à leur portée, ce dont il faut se féliciter, la parade étant ici plus difficile.
L’évaluation de la menace offensive est, classiquement, le produit de deux facteurs, l’existence des moyens et la probabilité de leur emploi. Le premier facteur inquiète : les moyens sont là, ou le seront. Le second rassure : à quoi ça sert ? Le malheur est que l’un et l’autre sont rarement étudiés par les mêmes gens. Écoutez le technicien, qui fabrique et qui vend, vous voici affolé. Entendez le stratège, vous voilà plus serein. Le mérite de ce livre est de réunir les deux écoles. Au lecteur de juger ! ♦