Constatant le désarroi des autorités devant les manifestations de gendarmes, l'auteur rappelle l'histoire sociologique des armées depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, évoquant les statuts, les lois de dégagement des cadres, les guerres d'Indochine et d'Algérie. Les conséquences de mai 1968 sont tirées avec la création du CSFM, puis en 1972 le statut général des militaires et le premier Livre blanc. La chute du mur de Berlin entraîne une sorte de désarmement moral de la nation, qui aboutit à la disparition de fait du service national. Il est temps que la société militaire se mette au diapason de la société civile, l'action des gendarmes ayant ébranlé la notion même de statut militaire. L'auteur s'inquiète de ce que sera la défense de la patrie qui n'est pas avant tout une question de moyens, mais une question de volonté de tous.