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  • Revue n° 648 Décembre 2002
  • La révolte des sagaies. Madagascar 1947

La révolte des sagaies. Madagascar 1947

Maurice Faivre, « La révolte des sagaies. Madagascar 1947  » Revue n° 648 Décembre 2002 - p. 197-198
Auteur(s) de l'ouvrage : Eugène-Jean Duval Éditions L'Harmattan, 2002 ; 363 pages

Connu pour ses ouvrages sur le corps des officiers et la conscription, le contrôleur général des armées Duval propose une étude très documentée sur une guerre coloniale oubliée : la révolte des Malgaches en 1947-1948. S’appuyant sur les archives de l’armée et de l’outre-mer, il remet en question les ouvrages et articles parfois tendancieux publiés sur cette révolte, qu’il replace dans le contexte de l’époque : une France en voie de reconstruction, confrontée aux crises sociales et au conflit indochinois — la naissance des nationalismes se réclamant de la Charte de San Francisco — une population tribale et animiste, dispersée dans un immense territoire, montagneux, boisé et sous-équipé. La comparaison avec l’action de Gallieni en 1898 n’est pas sans intérêt.

De façon paradoxale, ce sont des réformes libérales, la suppression de l’indigénat et du travail forcé, qui en 1946 contribuent à la motivation nationaliste, sous la direction du jeune Mouvement démocratique de rénovation malgache (MDRM). Soutenue par quelques « cégétistes » français, la révolte se déclenche le 29 mars 1947 à minuit, dans la partie orientale de Madagascar. Des centaines d’insurgés armés de sagaies investissent les bourgades, tuent les colons et attaquent les garnisons sans réussir toutefois à récupérer plus de 360 armes de guerre dont 9 FM. Persuadés par les sorciers de leur invincibilité, ils s’enfuient aux premiers coups de feu, entraînant un million et demi d’habitants dans la forêt.

Averti par les militaires de Fianarantsao, le haut-commissaire a diffusé l’alerte, qui ne parvient pas cependant au camp de Moramanga, où 24 militaires sont massacrés. Le commandant supérieur Casseville ne dispose que de 6 500 hommes dont 4 000 Malgaches suspects de complicité. Ni l’armée de l’air (1 avion) ni la marine (1 chalutier) ne sont sous ses ordres. 3 400 gardes indigènes restent heureusement loyaux. Sa première réaction est de mettre en place des sections de renfort dans les garnisons menacées, en utilisant des appareils d’Air France, qui, réquisitionnés, participent aux reconnaissances. La zone rebelle est vaste, mais rapidement circonscrite. Le haut-commissaire Marcel de Coppet, conspué par les Européens, n’accepte qu’un état de siège restreint aux districts menacés.

Le gouvernement Ramadier et son ministre Marius Moutet tardent à réagir. Deux bataillons de tirailleurs sénégalais et un bataillon de Légion sont acheminés en juin, ils sont renforcés fin juillet par quatre bataillons Nord-africains débarqués du Pasteur. Disposant alors de 19 000 hommes, de centaines de porteurs et de partisans, de 3 avions JU 52 et du Dugay-Trouin, le commandant en chef désigné (Pellet, puis Garbay) a les moyens de la riposte. Quatre grandes opérations rejettent les insurgés dans la forêt et détruisent les campements, avant que des postes militaires installés en lisière ne pacifient le pays et obtiennent l’élimination ou la soumission des chefs. Fin 1948, la population a regagné les villages.

Le rapport Deferre de mai 1947 reconnaît les excès des représailles, dus aux vengeances de soldats sénégalais dans les premiers jours d’avril. L’avocat général Rolland et le haut-commissaire de Chévigné recommandent une justice ferme contre les responsables, mais clémente envers les exécutants. Sur 44 condamnés à mort par les tribunaux militaires, huit sont exécutés, et 19 (sur 139) par les tribunaux civils. Levé en juin 1950 pour l’ensemble de l’île, l’état de siège est prolongé jusqu’en septembre 1951 pour le secteur de Maramanga. Des amnisties sont votées en août 1953, mars et juillet 1956.

Courageux mais manquant d’armement et de soutiens extérieurs, les insurgés ont subi des pertes moins lourdes que certaines déclarations initiales (de 60 000 à 90 000 victimes), ne l’avaient estimé. Le recensement établi en 1952 fait état de 5 126 rebelles tués et 5 390 civils morts de faim et de froid dans la forêt. 120 militaires, 150 Européens et 1 700 autochtones ont été tués par les rebelles, qui ont brûlé 485 villages. On est donc loin des accusations de génocide lancées encore aujourd’hui par les milieux anticolonialistes.

Peu à peu pacifié, le peuple malgache a voté pour la communauté française en août 1958 et est devenu indépendant, avec le soutien de la France, en juin 1960. ♦

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