Une plus grande sensibilisation aux questions humanitaires et l'évolution du système onusien ont conduit à une multiplication du nombre d'opérations de la paix. La question des troupes censées mener de telles opérations reste cependant entière dans le contexte des guerres civiles que connaissent aujourd'hui les pays du Sud. En effet, la protection des populations non armées requiert des engagements forts sur le terrain. Or les opinions publiques et les puissances occidentales ne sont pas prêtes à envoyer des soldats mourir pour défendre « la veuve et l'orphelin » dans des conflits lointains. Aussi les États développés se sont-ils déchargés de leurs obligations sur les armées locales. Sur le continent noir notamment, la formation des militaires africains au maintien de la paix fait figure de pis-aller ; le Nigeria en fournit un triste exemple.