Plus de trois ans après son entrée au Kosovo, la Kfor participe pleinement au retour vers la normalité et à la marche vers la démocratie, dont l'élection d'institutions provisoires et la formation d'un gouvernement ont constitué le point de départ. L'absence de menaces extérieures, le désarmement des anciens combattants et l'amélioration de la sécurité conduisent la Kfor à reconsidérer ses modes d'action, sa structure et ses capacités afin de s'adapter au contexte actuel.
La menace que représente maintenant le crime organisé pour l'établissement d'une paix durable nécessite des effectifs moindres, employés en action d'ensemble, afin d'appuyer les polices internationale et locale. Le transfert progressif et prudent des responsabilités de la Kfor aux autorités civiles internationales, puis aux responsables kosovars, doit permettre d'envisager un désengagement significatif de la force multinationale de sécurité à l'horizon 2004.
Avec la mise en place d’institutions provisoires et d’un gouvernement autonome en mars 2002, le Kosovo a franchi un pas décisif et est entré dans une nouvelle phase de son histoire. Le rôle de la communauté internationale ne consiste plus désormais à pallier l’absence d’autorité locale, mais à aider les institutions naissantes afin de se libérer progressivement du protectorat des nations et d’atteindre les normes des démocraties, et cela, sans préjuger du statut final du Kosovo.
La force de l’Otan au Kosovo (Kosovo Force - Kfor) a joué et continue à jouer un rôle de première importance dans cette marche vers l’avant du Kosovo ; c’est en accomplissant jour après jour sa mission de sécurité qu’elle aide tout à la fois la Mission intérimaire des Nations unies au Kosovo (Minuk) et les Kosovars eux-mêmes à retrouver la normalité. Certes de nombreux défis subsistent pour la communauté internationale : l’économie, l’éducation, la réconciliation et l’intégration des minorités ; cependant ils nécessitent de moins en moins le soutien de forces militaires traditionnelles. Si les menaces aux frontières n’existent plus, le crime organisé, souvent très proche des extrémistes, est devenu maintenant le principal danger mettant en péril la stabilité du Kosovo mais aussi celle des Balkans ; cette menace doit être traitée avec des moyens spécifiques et adaptés.
Cette nouvelle donne exige que la Kfor change de modes d’action et d’outils, au moment même où la Minuk établit de nouvelles relations avec la société kosovare.
Des progrès encourageants
Le changement de posture opérationnelle
L’évolution de la Kfor
Le futur du corps de protection du Kosovo
Le développement des relations avec les pays voisins
Conclusion