Revue des revues
La revue américaine commence son numéro par un article assez court de Céleste Wallander, membre du Centre d’études stratégiques et internationales, intitulé « Le prix de l’Otan » ou peut-être sa valeur. La question posée est de savoir si les qualités fondamentales de l’Alliance ne sont pas mises en cause, si sa double nature, politique et militaire, doit être conservée.
Le premier problème est politique : l’Otan n’a pas de procédure pour prendre à partie un de ses membres qui ne soutiendrait pas la démocratie. Les candidats à l’Alliance y font fort attention pour être admis. On ne peut fonctionner par consensus que si la confiance règne parmi les membres, fondée sur des objectifs, des valeurs et des institutions communes. De plus il y a un héritage commun de politique gouvernementale transparente et juste, de professionnalisme militaire. Qu’arriverait-il si un pays membre de l’Alliance devenait corrompu ou bien s’il ne pouvait plus contrôler ses militaires ? Qu’arriverait-il si l’absence de pouvoir répressif encourageait de graves difficultés. Ce problème du danger moral a encouragé l’Union européenne à adopter l’euro et à signer le Pacte de stabilité. Si l’Otan ne peut obliger ses membres à rester dans le droit chemin, on risque son déclin.
Certes l’Allemagne dans la guerre froide puis la Pologne ont fait leurs preuves. L’attitude de la Hongrie laisse, en revanche, beaucoup à désirer : de nouvelles élections pourraient amener dans ce pays des dirigeants favorables à des minorités ethniques de pays voisins, en violation de ses engagements quand il a rallié l’Otan. La République tchèque serait un des pays les plus corrompus d’Europe. La corruption pose un problème de confiance mutuelle entre les pays de l’Alliance. La Roumanie a été avertie de se débarrasser des anciens membres de la Securitate.
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