Fort de l'expérience acquise par le succès de la professionnalisation des armées, le ministère de la Défense veut confirmer son rôle en première ligne dans la réforme de l'État. La LPM pour 2003-2008 lui en donne l'occasion, tandis que la LOLF créera une révolution discrète en imposant la logique du résultat au sein de l'État. De nouveaux outils seront mis en oeuvre, comme le partenariat public-privé, la réforme du code des marchés publics ou la gestion des ressources humaines. Avec un seul objectif : mieux répondre aux missions opérationnelles fixées par le chef de l'État.
La Défense, en première ligne dans la réforme de l'État
Dans un État en mal de réformes, la Défense a tout du voyageur qui, ayant cheminé, se retourne à la recherche de ses compagnons et découvre sa solitude.
La professionnalisation des armées a constitué une réforme radicale majeure, une rupture avec notre tradition républicaine. En moins d’une législature, dans un environnement difficile, les armées ont conduit cette mission avec succès. S’il faut dorénavant consolider la professionnalisation et trouver de nouveaux liens avec la Nation, personne ne s’interroge plus sur le bien-fondé de cette décision présidentielle ; nombreux sont même les pays qui se tournent vers la France pour conduire leur professionnalisation des armées.
Dans ce ministère, dont la responsabilité m’a été confiée depuis bientôt un an, l’heure n’est pas au repos satisfait. Pour rester en première ligne de la réforme de l’État, la Défense doit avancer encore.
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