De par leur statut, et contrairement aux idées reçues, les militaires de carrière, sans parler de ceux sous contrat, font partie des agents de l'État ayant les perspectives d'avenir les plus limitées. Ces dispositions permettent aux armées de conserver une moyenne d'âge de leur personnel en rapport avec les nécessités opérationnelles, et des effectifs strictement conformes aux prévisions budgétaires. À l'inverse, le statut des fonctionnaires civils titulaires assurant à ceux-ci une carrière « à vie », il en découle un certain nombre d'effets pervers, comme l'accroissement mécanique de la masse salariale. Moins connu est celui de la diminution constante du nombre de fonctionnaires des niveaux d'exécution au profit d'une inflation continuelle des emplois d'encadrement supérieur ; alors que dans le même temps ces derniers sont en diminution dans les armées. Ces données devraient retenir l'attention des commissions étudiant l'adaptation des statuts ; il importe par ailleurs que ces études abordent sans exclusive tous les sujets intéressant la vie des militaires.