Au lendemain de l'affaire YoukosSibneft, à la veille des élections législatives du 7 décembre, et en prévision des élections présidentielles de mars prochain, il apparaît légitime de s'interroger sur l'avenir de la Russie. Cette réflexion ne saurait cependant se faire sans un retour sur le passé, tant celui-ci pèse de tout son poids sur le destin du pays. Un passé où faste et splendeur se sont mêlés à de grandes tragédies et à de terribles épreuves. Dans cette optique il n'apparaît plus possible de séparer les différentes tranches de l'histoire russe, avant et après 1917, avant et après 1991. L'histoire russe doit être abordée dans sa continuité. C'est celle de la création de Saint-Pétersbourg, cette fenêtre ouverte sur l'Europe, c'est celle de la guerre de Crimée, du nihilisme et du terrorisme, dont on parle tant de nos jours, des soubresauts révolutionnaires, de la grande et belle Alliance franco-russe, de la Révolution d'octobre, du stalinisme... mais aussi d'une grande culture de dimension mondiale qui a beaucoup apporté à l'Occident dans le domaine musical, le ballet, la peinture ou la littérature, mais également dans le domaine scientifique. En ce sens le destin de la Russie, est celui de l'Europe, dont elle a tiré maints enseignements et à laquelle la lie tant de souvenirs et d'espérances.