Le 18 mars dernier le Wall Street Journal titrait : « Oil for food : oil for scandal ». Le même jour, le New York Times affichait à la « Une » que 60 % des Américains avaient, de nouveau, une opinion favorable des Nations unies. Ces deux positions illustrent assez clairement l’ambivalence actuelle des réactions à l’égard des Nations unies ; au moins outre-Atlantique.
De fait, alors que les néo-conservateurs prédisaient, il y a un an, que « l’ONU tomberait avec Saddam », force est de constater que l’Organisation va devoir gérer dans les mois qui viennent la prolifération des tentatives d’imposition de la paix, le bourbier irakien, des manoeuvres diplomatiques délicates et une réflexion de fond sur son propre fonctionnement.