Défense en France - Résultats de la DGA en 2003
Les résultats atteints par la DGA en 2003 témoignent de la poursuite de l’effort d’équipement des forces armées décidé par le gouvernement à travers la loi de programmation militaire 2003-2008.
Un taux record d’utilisation des crédits
Le montant des commandes passées par la DGA à l’industrie s’est élevé à 8,56 milliards d’euros en 2003.
Dans le même temps, les paiements à l’industrie se sont élevés à 7,57 milliards d’euros, en progression de 5 % par rapport à ceux de l’année précédente. Ils représentent 98,7 % des crédits alloués, ce qui témoigne de la qualité de la gestion de la délégation ainsi que du bon déroulement des programmes.
S’agissant de recherche et technologie, les commandes d’études-amont passées à l’industrie pour préparer les systèmes d’armes futurs se sont élevées à 614 millions d’euros, en augmentation de 25 % par rapport aux années précédentes. Les paiements effectués au titre des travaux d’études-amont réalisés par l’industrie en 2003 se sont élevés à 402 millions d’euros.
Renforcement des capacités des forces armées
Les résultats budgétaires se traduisent par le renouvellement de l’équipement des forces armées françaises.
L’année 2003 a notamment vu la livraison de nouveaux types de matériels tels que, par exemple, les trente premiers missiles de croisière Scalp, le système d’automatisation des liaisons d’artillerie Atlas, les 5 premiers systèmes d’artillerie de 155 mm Caesar ou le bâtiment hydrographique et océanographique Beautemps-Beaupré.
Elle a également vu le franchissement de jalons importants pour nombre de programmes majeurs : lancement de la réalisation de l’avion de transport A400M, mise à l’eau du sous-marin nucléaire lanceur d’engins Le Vigilant, essais pour le futur missile balistique stratégique M51, lancement de la production des missiles sol-air futurs FSAF, relance du programme de véhicule blindé de combat d’infanterie VBCI.
Développement d’une politique de démonstrateurs technologiques
L’effort de recherche et technologie s’accompagne d’une politique ambitieuse de démonstrateurs technologiques. Ce sont des dispositifs expérimentaux qui permettent de lever les risques associés à une capacité technologique et de vérifier dans des conditions représentatives de l’utilisation réelle que le niveau de performance espéré peut raisonnablement être atteint.
Parmi ceux-ci figure notamment le projet de démonstrateur de drone de combat Ucav, annoncé par Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense, lors du salon international de l’aéronautique et de l’espace.
32 nouveaux démonstrateurs ont été commandés en 2003, dans des domaines comme, par exemple, l’alerte spatiale, les liaisons par laser entre aéronefs et satellites, ou encore la coordination des systèmes robotisés terrestres et aériens.
L’Europe est devenue une réalité
Nombre de ces projets sont conduits en coopération, et l’Europe est devenue une réalité dans le domaine de l’armement : la réalisation de l’avion de transport associe sept pays. Les missiles sol-air futurs sont réalisés conjointement par la France, l’Italie et le Royaume-Uni. L’Espagne a décidé de rejoindre l’Allemagne et la France dans le programme d’hélicoptères de combat Tigre. La France prépare avec l’Italie les futures frégates multimissions. Elle a formulé conjointement avec l’Italie et le Royaume-Uni une offre pour renouveler les moyens de communication de l’Otan. Les projets de porte-avions français et britanniques ouvrent un champ de coopération nouveau. Enfin, la Suède et la Grèce ont décidé de s’associer au projet français de démonstrateur de drone de combat Ucav.
En 2003, la coopération représente 26 % du montant des ressources budgétaires allouées aux programmes. Cette proportion est appelée à atteindre 30 % en 2008.
Renforcement des liens avec la recherche civile
Les relations avec les milieux de la recherche civile ont été renforcées, en particulier dans les technologies duales, qui trouvent leur application aussi bien dans les produits civils que dans les futurs programmes d’armement.
Ces relations prennent des formes variées, telles que, par exemple, la conduite d’actions de recherche communes dans des domaines comme les sciences du vivant ou les nano-technologies, la création en 2003 d’une plate-forme de partenariat technologique sur l’environnement durable, le soutien à des manifestations scientifiques (60 en 2003), le financement de bourses de thèse (110 en 2003), la remise de prix scientifiques.
Dans le même temps, la DGA s’est attachée à resserrer ses relations avec les écoles d’ingénieurs et les universités. L’organisation d’un concours international destiné à recueillir les projets d’élèves les plus innovants dans le domaine des micro-drones en est l’exemple le plus emblématique. L’examen de la validité des 18 projets sélectionnés donnera lieu en 2005 à une compétition dans des conditions simulant de la façon la plus réaliste possible les situations d’emploi opérationnel des drones. ♦