L’Asie centrale, héritière d’une culture musulmane ouverte, a vu en une dizaine d’années l’émergence d’un islam radical et violent, responsable d’une guerre civile et de nombreux attentats. Les réactions, répressives ou laxistes, des États concernés se révèlent inefficaces, voire dangereuses, au point que l’on peut se demander si l’État lui-même n’aggrave pas l’instabilité dans cette région. Cette dernière apparaît en tout cas comme un intéressant laboratoire pour les relations entre État laïc et islam.