Les élections irakiennes du 30 janvier ont été mondialement saluées comme une avancée historique vers la démocratie. Kofi Annan a ainsi pu parler de « premier pas » ; Javier Solana de « courage et de détermination » ; José Manuel Durao Barroso de « message pour la liberté » ; et Jacques Chirac d’« étape importante ». L’analyse des résultats devrait pourtant contraindre l’observateur à plus de prudence et de circonspection. Au vu de ces derniers, on est, en effet, fondé à redouter une radicalisation des tensions inter et intra-communautaires dans un pays sur lequel plane désormais l’ombre de l’islamisme.