La gestion de crise est un des moyens d’expression de l’Europe sur la scène mondiale. L’action militaire lui permet d’intervenir en complément des autres moyens qu’elle déploie habituellement au profit des pays du théâtre. Elle lui offre la possibilité de jouer un rôle dans la définition et la conservation des équilibres internationaux. Elle lui fournit, enfin, un des moyens de s’imposer face aux autres acteurs et dans la communauté internationale.
Troisième veille stratégique : l'Europe de la défense
La gestion de crise est un des moyens d’expression de l’Europe sur la scène mondiale. L’action militaire lui permet d’intervenir en complément des autres moyens qu’elle déploie habituellement au profit des pays du théâtre. Elle lui offre la possibilité de jouer un rôle dans la définition et la conservation des équilibres internationaux. Elle lui fournit, enfin, un des moyens de s’imposer face aux autres acteurs et dans la communauté internationale.
Dire de quelle façon doit se dérouler l’action armée nous conduirait à entrer dans le débat sur « l’Europe-Puissance ». Nous ne le ferons pas ici.
Les événements advenus en Ukraine à la fin de l’année 2004 constituent un bel exemple de crise à nos portes. M. Menkiszak nous décrit cette situation et ses enjeux pour l’Europe. On sera particulièrement intéressé par ce qu’il nous dit du rôle de la Pologne dans cette gestion de crise ; ce pays bien que membre depuis peu de l’Union a parfaitement su intégrer son action dans le cadre européen ; et sa proximité avec le théâtre ukrainien la désignait, avec la Lituanie, pour être les fondés de pouvoir de l’Europe à l’égard de Kiev. On est en droit de se demander si le déroulement effectif des événements n’a pas dessiné un modèle de gestion de crise en Europe *.
L’Union est intervenue au profit des victimes du tsunami en Asie du Sud. Autre crise, autre modèle de gestion. Le commissaire européen Stavros Dimas nous dit ce qu’a été l’intervention européenne et nous fait comprendre les occasions perdues entre la Commission et les États membres. Son article est aussi un moyen de connaître un peu mieux le mécanisme de protection civile de l’Union européenne.
Le financement des opérations de l’Union est un sujet difficile où se concentrent tous les enjeux, les non-dits et les susceptibilités de la PESD. Nous devons au chef de bataillon Jean-Louis Velut, stagiaire au Collège interarmées de défense (CID), ce coup d’œil sur l’arrière-plan financier des gestions de crise par l’UE et sur le dispositif Athéna.
Nous sommes désormais habitués à la chronique de Fabien Terpan sur les travaux du Conseil européen. Elle donne à notre « veille » des repères chronologiques et l’arrime à la réalité des travaux européens. Sa contribution montre, cette fois-ci, l’élargissement progressif des centres d’intérêt du Conseil et la multiplication des interventions sur le terrain.
Cette « veille stratégique » est la dernière que j’anime. Je souhaite bonne chance à Fabien Terpan qui prend la suite. ♦
* NDLR. Une coïncidence nous a fait disposer d’un autre article sur l’Ukraine qu’il nous a paru opportun d’insérer dans ce dossier, offrant au lecteur après la vision d’un officier polonais celle, sensiblement différente, d’un officier français d’origine ukrainienne, Cyrille Youchtchenko.