Revue des revues
Discuter encore et toujours de la politique de sécurité s’impose pour R. Clement car ce thème a été quasi absent de la dernière campagne législative, sauf de vifs échanges sur l’Irak : « Si la CDU/CSU avait été aux affaires en 2003, aurait-elle conduit l’Allemagne à la guerre contre l’Irak ?... ». À la télévision, des rouges/verts ont avancé quelques arguments favorables à une entrée dans l’UE de la Turquie. Dans sa proclamation initiale, le Linkspartei affirmait son hostilité à toute participation allemande à des opérations extérieures (Opex), mais ce sujet n’a pas été évoqué dans la campagne.
Au comité de coalition, on a abondamment discuté, sans aboutir, sur « le Si ? ; le Où ? ; et le Comment ? », des interventions extérieures. Il est urgent que tous les groupes parlementaires, qui admettent de participer à des Opex, délimitent clairement quels intérêts justifieraient un envoi de troupes. Et cela vaut non seulement pour l’intervention proprement dite, mais aussi pour tous les autres aspects sous-jacents de l’environnement politique international. Ces intérêts ont besoin d’être sérieusement élucidés et pesés, cas par cas.
Reste à décider de la prolongation ou non des Opex en cours, à la lumière de ce qui vient d’être dit, et à agir de même à chaque fois en cas d’interventions nouvelles éventuelles. La précédente coalition a « dépucelé » la RFA puisqu’elle l’a engagée dans sa première guerre (Kosovo). Elle a envoyé des troupes dans les Balkans, en Afrique et en Afghanistan… Tous les partis de la nouvelle coalition étant favorables au service obligatoire, il sera maintenu, en dépit des partis d’opposition.
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