Les pipelines internationaux, longs parfois de plusieurs milliers de kilomètres, sont aujourd’hui de plus en plus soumis au risque terroriste. Si le sabotage des oléoducs a constitué une constante de l’histoire du Proche-Orient, ce risque revêt une importance accrue dans le contexte de l’après-11 septembre 2001. De l’Afrique à la Chine, en passant par le Caucase et l’Asie centrale, rares sont aujourd’hui les canalisations qui échappent à cette menace.
Face à ce défi, lourd de conséquences pour les pays consommateurs et pour les investisseurs, les États traversés sont démunis. Des initiatives régionales ont vu le jour pour tenter d’assurer de manière coordonnée la protection des pipelines, mais elles semblent insuffisantes à rassurer la communauté internationale. D’où la tentation pour les pays consommateurs d’assurer eux-mêmes cette protection, par le biais de l’Otan ou par des actions unilatérales teintées d’ingérence.
The impact of terrorism on the security of international pipelines
International pipelines, sometimes several thousand kilometres long, are today increasingly at risk from terrorist action. While the sabotage of oil pipelines has been a constant element in the history of the Middle East, the issue has become more important in the aftermath of 11 September 2001. From Africa to China, and including the Caucasus and Central Asia, it is rare to find a pipeline which is not subject to threat. The states through which these pipelines transit find themselves helpless, a situation which has major implications for both producer and consumer countries. There have been some regional initiatives towards a coordinated plan of protection, but these appear to be insufficient to reassure the international community. There is a temptation for the consumer countries to put this protection in place themselves, either under the umbrella of NATO or by unilateral action which could be construed as interference.