L’après-guerre a vu naître l’espoir d’un développement rapide du Tiers-Monde vers un monde plus juste et plus équilibré. Ces espoirs ont été déçus. L’Afrique ne décolle pas en dépit d’une aide généreuse. La Chine et l’Inde, grands dévoreurs de ressources, n’ont que faire de l’aide occidentale. Faut-il renoncer à construire une doctrine du développement pour le XXIe siècle ? Ou bien, devant la montée des périls, l’épuisement des ressources, la croissance démographique, le retour de l’irrationnel dans les relations internationales, la pensée ne devrait-elle pas se préoccuper avant tout des problèmes de survie collective ?
Refonder une doctrine du développement
Recast development policy
The postwar period has seen the emergence of hopes for rapid development in the Third World towards a fairer and more balanced society. These hopes have been disappointed. Africa has not taken off, in spite of generous aid. China and India, major consumers of resources, are uninterested in Western aid. Must we abandon the idea of constructing a development policy for the twenty-first century? Or indeed, faced with the increasing risks, the exhaustion of resources, population growth and the return of irrationality to international relations, should we not above all concern ourselves with the problems of collective survival?