L'auteur analyse les campagnes japonaises et américaines dans le Pacifique durant la Seconde Guerre mondiale, en particulier il souligne l'énorme erreur du Japon de se concentrer sur la conquête d'îlots plutôt que sur la destruction de la flotte américaine ou de ses bases, offrant ainsi aux États-Unis la possibilité de reprendre l'initiative.
La stratégie insulaire
Dès le début de son existence sur cette planète l’homme a utilisé les cours d’eau, puis la mer, à la fois comme le seul procédé lui permettant de déplacer à grande distance des objets lourds ou encombrants et comme obstacle pour empêcher ou rendre plus difficiles les attaques de ses adversaires.
Le premier usage explique la répartition géographique des peuplements primitifs, d’abord le long des grandes voies navigables à l’intérieur des continents, puis, au fur et à mesure que les progrès de la navigation permirent de s’aventurer en mer, sur le littoral méditerranéen, et ensuite en bordure des océans.
La seconde utilisation des étendues d’eau plus ou moins vastes apparaît, à l’origine, dans les villages lacustres puis dans les cités insulaires, telles Lutèce, Saint-Malo, le Mont Saint-Michel, etc…, en même temps que dans les douves des châteaux forts et des villes fortifiées. Jusqu’à Hitler on a tendu des inondations pour arrêter les armées partout où le terrain le permettait. Enfin, les îles maritimes ont joué un rôle stratégique considérable au cours de toute l’histoire.
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